Le Prix Nobel de la paix

Tous les ans, le Prix Nobel de la paix est remis le 10 décembre à Oslo. Il récompense une personnalité ou une organisation qui a contribué au mieux au rapprochement des peuples, à la réduction ou la suppression des armes et des armées et à la réunion et la propagation des progrès pour la paix. Il salue les œuvres en faveur de l’aide humanitaire, des droits de l’Homme, de la liberté et de la paix. Son lauréat, désigné en octobre, est alors convié à l’hôtel de ville de la capitale norvégienne pour recevoir son prix, en présence du président du Comité Nobel et du roi de Norvège. Les jours précédant la cérémonie, divers événements célébrant la paix sont organisés à Oslo, comme des spectacles et des conférences.

Le Prix Nobel de la paix est dû au chimiste et industriel suédois Alfred Nobel, qui en 1895, a exigé sa création dans son testament. Né en 1833 à Stockholm dans une famille d’ingénieurs, Alfred Nobel hérite de la fibre scientifique paternelle et entame des études de chimie aux États-Unis. De retour en Suède en 1862, il se consacre à l’étude des explosifs, quelques années après la découverte de la nitroglycérine par l’Italien Ascanio Sobrero. Cette substance étant extrêmement instable et dangereuse, il s’attelle à la rendre plus facilement manipulable. En 1865, grâce à un procédé mêlant la nitroglycérine à de la roche sédimentaire siliceuse, appelée terre de diatomée, il met au point la dynamite. Brevetée dès 1867, il la commercialise auprès des compagnies minières et bâtit sa fortune.

Installé ensuite en France, il améliore son invention et élabore en 1875 la dynamite plastique, un explosif encore plus pratique à utiliser. Cependant, alors que sa dynamite était à l’origine destinée aux mines, elle est de plus en plus coupable d’actions guerrières. L’image d’Alfred Nobel est ainsi associée à la mort et la destruction dans le monde entier. En 1888, une nécrologie prématurée, écrite par un journaliste français, le qualifie même de « marchand de la mort ».

Face aux nombreuses critiques qu’il subit, il décide en 1891 de partir en Italie et élit domicile dans la villa Nobel à Sanremo. Il commence la rédaction de son testament, dans lequel il souhaite la création, par le don de la quasi-totalité de sa fortune, d’un prix récompensant annuellement des personnalités pour leurs œuvres dans cinq domaines : la littérature, la chimie, la physique, la médecine ou la physiologie et la paix ou la diplomatie. Ces domaines sont pour lui les plus utiles à l’humanité. Écrivain amateur et scientifique de renom, il désire, par le Prix Nobel de la paix, rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la paix dans le monde, au contraire de sa propre invention. Il espère de cette manière réparer sa faute. Cette idée lui aurait été inspirée par son amie Bertha von Suttner, une pacifiste autrichienne, avec laquelle il entretient une longue correspondance.

Le 10 décembre 1896, Alfred Nobel meurt dans sa villa à Sanremo. Cette date est ensuite choisie comme le jour où le Prix Nobel est décerné tous les ans. A cette époque, et jusqu’en 1905, la Suède et la Norvège forment un seul royaume. Dès la première année, en 1901, les Prix sont alors attribués entre Stockholm (littérature, chimie, physique et médecine) et Oslo (paix). De plus, les premières récompenses sont décidées par les institutions académiques suédoises, tandis que l’attribution du Prix Nobel de la paix est du ressort du Comité Nobel norvégien.

Célibataire et sans enfant, Alfred Nobel lègue le reste de sa fortune à ses neveux et nièces et quelques uns de ses amis et employés. Par conséquent, le fait qu’il n’y ait pas de Prix Nobel de mathématiques parce que sa femme le trompait avec un mathématicien n’est que pure légende. Quant au Prix Nobel d’économie, il est créé en 1969 par la Banque de Suède.

Aujourd’hui, le Centre Nobel de la paix (Nobels Fredssenter/Nobel Peace Center), situé dans le centre-ville d’Oslo, est un musée dédié au Prix et son créateur. Inauguré en 2005 dans une ancienne gare par le roi Harald V, il retrace l’histoire de la prestigieuse récompense, tout en présentant une biographie d’Alfred Nobel. Chaque année, une exposition différente est consacrée au dernier lauréat, ainsi qu’à divers artistes passés ou actuels ayant travaillé sur le thème de la paix. Quant au « Jardin de Nobel » (Nobels hage), c’est une pièce interactive où les visages de tous les lauréats sont affichés sur des tablettes numériques. On peut ainsi en apprendre plus sur ces hommes et ces femmes ayant œuvré, à travers le monde, pour la paix, l’humanité et la liberté. Il dispose, de plus, d’une boutique où sont vendus de nombreux souvenirs, dont certains à l’effigie de personnalités nobélisées. Enfin, c’est ici même que, chaque année, le Comité Nobel annonce le ou les nouveaux élus.

Le processus de nomination débute plusieurs mois à l’avance, lorsque des propositions argumentées sont émises par des professeurs d’université en droit et sciences politiques, des magistrats en droit international, d’anciens lauréats ou bien des conseillers du Comité Nobel. Une liste d’une centaine de noms est ensuite soumise au jury du comité, composé de cinq membres élus par le Parlement norvégien (Storting), qui sélectionne les vingt candidats finalistes. Après des débats et un vote final, le ou les lauréats sont enfin connus et annoncés officiellement au début du mois d’octobre. Les nominations doivent rester secrètes pendant cinquante ans.

Le 10 décembre, lors de la cérémonie de remise du Prix Nobel de la paix à l’hôtel de ville d’Oslo, les lauréats reçoivent une médaille d’or, conçue par le sculpteur Gustav Vigeland. On leur remet également un diplôme, composé d’une première partie attestant de la remise de la récompense et d’une seconde partie présentant une œuvre d’un artiste norvégien différent chaque année. Enfin, une somme de huit millions de couronnes suédoises, soit environ 800 000 euros, leur est accordée. Sans oublier le discours des récipiendaires, ou des personnes les représentant en cas d’absence, prononcé devant une audience prestigieuse et attentive. Des personnalités politiques, la famille royale et des invités importants honorent sans exception l’événement de leur présence.

Tous les ans, le choix du Comité Nobel est attendu et scruté par les observateurs internationaux. S’il est souvent enthousiasmant, il est parfois sujet à des polémiques. Certaines facettes des lauréats peuvent être clivantes, tandis que d’autres sont accusés d’avoir trahi leurs engagements par leurs actions postérieures. Par exemple, l’attribution en 2010 du Prix au militant des droits de l’Homme chinois Liu Xiaobo, alors emprisonné, avait refroidi les relations diplomatiques entre la Norvège et la Chine. Ou encore, le cas du président éthiopien Abiy Ahmed, récompensé en 2019 pour ses efforts de paix entre son pays et l’Erythrée, ensuite accusé d’atteintes aux droits de l’Homme dans la guerre du Tigré.

Malgré cela, le Prix Nobel de la paix demeure une consécration pour tous ceux qui le reçoivent, mais est aussi un gage de respect et de popularité dans le monde entier. Il implique également la responsabilité d’en rester digne pour le restant de sa vie.

Liste des lauréats du Prix Nobel de la paix :

  • 1901 : Henry Dunant (France/Suisse) pour son rôle dans la fondation du Comité international de la Croix-Rouge ; et Frédéric Passy (France) pour la fondation de l’Union interparlementaire et l’organisation du premier Congrès universel pour la paix.
  • 1902 : Élie Ducommun et Charles Albert Gobat (Suisse) pour leurs rôles respectifs de premier secrétaire honoraire du Bureau international de la paix et de premier secrétaire général de l’Union interparlementaire.
  • 1903 : William Randal Cremer (Royaume-Uni) pour son rôle de premier père de l’Union interparlementaire.
  • 1904 : L’Institut de droit international (Belgique) pour ses efforts en tant qu’organe officieux pour formuler les principes généraux de la science du droit international.
  • 1905 : Bertha von Suttner (Autriche-Hongrie) pour avoir écrit « Die Waffen Nieder! » (Bas les armes !) et contribué à la création du Prix Nobel de la paix.
  • 1906 : Theodore Roosevelt (États-Unis) pour son intervention fructueuse pour mettre fin à la guerre russo-japonaise et pour son intérêt dans l’arbitrage, en ayant fourni à la cour d’arbitrage de la Haye sa première vraie affaire.
  • 1907 : Ernesto Teodoro Moneta (Italie) pour son travail en tant que principal chef de file du mouvement de la paix italienne ; et Louis Renault (France) pour son travail en tant que premier juriste international français et membre de la Cour permanente d’arbitrage de la Haye.
  • 1908 : Klas Pontus Arnoldson (Suède) pour son travail en tant que fondateur de la Ligue de la paix suédoise et de l’arbitrage ; et Fredrik Bajer (Danemark) pour avoir été avant tout l’avocat de la paix en Scandinavie, combinant le travail dans l’Union interparlementaire tout en étant le premier président du Bureau international de la paix.
  • 1909 : August Beernaert (Belgique) pour avoir été député aux deux conférences de la Haye de 1899 et 1907, et une figure de proue dans l’Union interparlementaire ; et Paul Henri Balluet d’Estournelles de Constant (France) pour le travail diplomatique combiné pour la compréhension franco-allemande et franco-britannique avec une carrière distinguée dans l’arbitrage international.
  • 1910 : Le Bureau international de la paix (Suisse) pour avoir joué le rôle de lien entre les sociétés pacifiques des différents pays.
  • 1911 : Tobias Asser (Pays-Bas) pour avoir été un membre de la Cour d’arbitrage ainsi que l’initiateur des Conférences de droit international privé ; et Alfred Fried (Autriche-Hongrie) pour son travail en tant que fondateur de la Deutsche Friedensgesellschaft (Société allemande de la paix).
  • 1912 : Elihu Root (États-Unis) pour son intérêt dans l’arbitrage international et pour son plan pour un tribunal mondial.
  • 1913 : Henri La Fontaine (Belgique) pour son travail en tant que chef de file du Bureau international de la paix.
  • 1914-1916 : non décerné en raison de la Première Guerre mondiale.
  • 1917 : Le Comité international de la Croix-Rouge (Suisse) pour l’entreprise de l’énorme tâche d’essayer de protéger les droits des nombreux prisonniers de guerre de tous les camps de la Première Guerre mondiale, y compris leur droit d’établir des contacts avec leur famille.
  • 1918 : non décerné en raison de la Première Guerre mondiale.
  • 1919 : Woodrow Wilson (États-Unis) pour son rôle crucial dans la création de la Société des Nations.
  • 1920 : Léon Bourgeois (France) pour sa participation dans les deux conférences de la Haye de 1899 et 1907 et pour son travail pour ce qu’était devenu la Ligue à un point tel qu’il a souvent été appelé son père spirituel.
  • 1921 : Hjalmar Branting (Suède) pour son travail dans la Société des Nations ; et Christian Lange (Norvège) pour son travail en tant que premier secrétaire du Comité Nobel norvégien et secrétaire général de l’Union interparlementaire.
  • 1922 : Fridtjof Nansen (Norvège) pour son travail dans l’assistance de millions de Russes dans la lutte contre la famine et son travail pour les réfugiés en Asie mineure et en Thrace.
  • 1923-1924 : non décerné.
  • 1925 : Austen Chamberlain (Royaume-Uni) pour les travaux sur les accords de Locarno ; et Charles Dawes (États-Unis) pour les travaux sur le Plan Dawes pour les réparations allemandes qui a été considéré comme ayant fourni le fondement économique des accords de Locarno en 1925.
  • 1926 : Aristide Briand (France) et Gustav Stresemann (Allemagne) pour les travaux sur les accords de Locarno.
  • 1927 : Ferdinand Buisson (France) et Ludwig Quidde (Allemagne) pour les contributions à la réconciliation populaire franco-allemande.
  • 1928 : non décerné.
  • 1929 : Frank Kellogg (États-Unis) pour le pacte Briand-Kellogg, dont les signataires sont convenus de résoudre tous les conflits par des moyens pacifiques et ont renoncé à la guerre comme instrument de politique nationale.
  • 1930 : Nathan Söderblom (Suède) pour ses efforts pour impliquer les églises pas seulement dans le travail pour l’union œcuménique, mais aussi pour la paix mondiale.
  • 1931 : Jane Addams (États-Unis) pour son travail de réforme sociale et la direction de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ; et Nicholas Murray Butler (États-Unis) pour sa promotion du pacte Briand-Kellogg et pour son travail en tant que leader de la partie la plus axée sur l’établissement du mouvement de la paix américaine.
  • 1932 : non décerné.
  • 1933 : Norman Angell (Royaume-Uni) pour avoir écrit « La Grande Illusion » et pour avoir été un supporter de la Société des Nations ainsi qu’un journaliste et éducateur influent pour la paix en général.
  • 1934 : Arthur Henderson (Royaume-Uni) pour ses travaux pour la Société des Nations, particulièrement ses efforts pour le désarmement.
  • 1935 : Carl von Ossietzky (Allemagne) pour sa lutte contre le réarmement allemand.
  • 1936 : Carlos Saavedra Lamas (Argentine) pour son intervention dans la fin de la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie.
  • 1937 : Robert Cecil (Royaume-Uni) pour ses travaux avec la Société des Nations.
  • 1938 : L’Office international Nansen pour les réfugiés pour son travail dans l’aide aux réfugiés.
  • 1939-1943 : non décerné en raison de la Seconde Guerre mondiale.
  • 1944 : Le Comité international de la Croix-Rouge (Suisse) pour le travail immense qu’il a réalisé durant la guerre au nom de l’humanité.
  • 1945 : Cordell Hull (États-Unis) pour son combat contre l’isolationnisme à la Maison-Blanche, ses efforts pour créer un bloc pacifique d’États sur le continent américain et ses travaux pour l’Organisation des Nations unies.
  • 1946 : Emily Greene Balch (États-Unis) pour son rôle de présidente d’honneur internationale de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ; et John Raleigh Mott (États-Unis) pour son rôle de président du Conseil international des missionnaires et de la Young Men’s Christian Association.
  • 1947 : Le Friends Service Council (Royaume-Uni) et l’American Friends Service Committee (États-Unis) pour leur compassion pour les autres et le désir de les aider.
  • 1948 : non décerné et remplacé par un hommage posthume au Mahatma Gandhi, assassiné cette même année.
  • 1949 : John Boyd Orr (États-Unis) pour son rôle d’organisateur remarquable et directeur de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et de président du Conseil national pour la paix et de l’Union mondiale des organisations pour la paix.
  • 1950 : Ralph Bunche (États-Unis) pour son rôle de directeur de la division de tutelle aux Nations unies et de médiateur actif en Palestine en 1948.
  • 1951 : Léon Jouhaux (France) pour son rôle de président du Comité international du Conseil européen, de vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres, de vice-président de la Fédération syndicale mondiale, de membre du Conseil de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de délégué aux Nations unies.
  • 1952 : Albert Schweitzer (France) pour son rôle de fondateur de l’hôpital de Lambaréné, au Gabon.
  • 1953 : George Catlett Marshall (États-Unis) pour son rôle de président général de la Croix-Rouge américaine, d’ancien secrétaire d’État et à la Défense, de délégué aux Nations unies et d’initiateur du Plan Marshall.
  • 1954 : Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, organisation internationale de secours fondée par l’ONU en 1951.
  • 1955-1956 : non décerné.
  • 1957 : Lester Bowles Pearson (Canada) pour son rôle dans l’essai de mettre fin à la crise du canal de Suez et de résoudre la question du Moyen-Orient au travers de l’ONU.
  • 1958 : Dominique Pire (Belgique) pour son rôle de chef de file, en tant que père de l’ordre des Prêcheurs, de l’organisation de secours aux réfugiés L’Europe du cœur au service du Monde.
  • 1959 : Philip Noel-Baker (Royaume-Uni) pour son rôle de fervent travailleur pour la paix internationale et la coopération tout au long de sa vie.
  • 1960 : Albert Lutuli (Afrique du Sud) pour son rôle de président du Congrès national africain et sa lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.
  • 1961 : Dag Hammarskjöld (Suède) pour son rôle de secrétaire général de l’ONU et récompensé pour le renforcement de l’organisation.
  • 1962 : Linus Carl Pauling (États-Unis) pour sa campagne contre les essais d’armes nucléaires.
  • 1963 : Le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (Suisse) pour leur travail dans la protection des droits de l’Homme dans les 100 ans d’existence du CICR.
  • 1964 : Martin Luther King (États-Unis) pour son rôle de militant pour les droits civiques et première personne dans le monde occidental à nous avoir montré qu’une lutte peut être menée sans violence.
  • 1965 : Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), une organisation d’assistance internationale créée par l’ONU en 1946.
  • 1966-1967 : non décerné.
  • 1968 : René Cassin (France) pour son rôle de président de la Cour européenne des droits de l’Homme.
  • 1969 : L’Organisation internationale du travail, organisation créée par l’ONU en 1946 qui protège les travailleurs du monde entier.
  • 1970 : Norman Borlaug (États-Unis) pour son rôle dans le Centre international d’amélioration du maïs et du blé et ses contributions à la révolution verte qui a eu un tel impact sur la production de nourriture particulièrement en Asie et en Amérique latine.
  • 1971 : Willy Brandt (Allemagne de l’Ouest) pour son rôle, en tant que chancelier de la République fédérale d’Allemagne, dans la politique de rapprochement avec l’Est (Ostpolitik).
  • 1972 : non décerné.
  • 1973 : Henry Kissinger (États-Unis) et Lê Đức Thọ (Vietnam) pour les accords de paix de Paris de 1973 destinés à amener un cessez-le-feu dans la guerre du Viêt Nam et un retrait des forces américaines. Lê Đức Thọ a refusé le prix.
  • 1974 : Seán MacBride (Irlande) pour son fort intérêt dans les droits de l’homme, en pilotant la Convention européenne des droits de l’Homme au travers du Conseil de l’Europe, en aidant la fondation puis la direction d’Amnesty International et en servant comme secrétaire général de la Commission internationale de juristes ; et Eisaku Sato (Japon) pour pour sa renonciation, en tant que premier ministre, de l’option nucléaire pour le Japon et ses efforts pour faire avancer la réconciliation régionale .
  • 1975 : Andreï Sakharov (Union soviétique) pour sa lutte pour les droits de l’Homme, pour le désarmement et pour la coopération entre toutes les nations.
  • 1976 : Betty Williams et Mairead Corrigan (Royaume-Uni) pour leur rôle de fondatrices du Mouvement de la paix en Irlande du Nord.
  • 1977 : Amnesty International (Royaume-Uni) pour la protection des droits fondamentaux des prisonniers d’opinion.
  • 1978 : Anouar el-Sadate (Égypte) et Menahem Begin (Israël) pour les accords de Camp David, qui provoquent une paix négociée entre l’Égypte et Israël.
  • 1979 : Mère Teresa (Inde/Albanie) pour son rôle de fondatrice des Missionnaires de la Charité.
  • 1980 : Adolfo Pérez Esquivel (Argentine) pour son rôle de directeur des droits de l’Homme et la fondation d’organisations non-violentes pour les droits de l’Homme et pour lutter contre la junte militaire qui gouvernait son pays.
  • 1981 : Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, une organisation internationale de secours fondée par l’ONU en 1951.
  • 1982 : Alva Myrdal (Suède) et Alfonso García Robles (Mexique) pour leur superbe travail dans les négociations de désarmement des Nations unies, où ils ont tous deux joué un rôle crucial et ont gagné la reconnaissance internationale.
  • 1983 : Lech Wałęsa (Pologne) pour la fondation du syndicat Solidarność et son rôle de militant pour les droits de l’Homme.
  • 1984 : Desmond Tutu (Afrique du Sud) pour son rôle d’ancien secrétaire général du Conseil des Églises d’Afrique du Sud et sa lutte contre l’apartheid en tant qu’archevêque de Johannesburg.
  • 1985 : L’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (États-Unis) pour informations faisant autorité et par la création d’une prise de conscience des conséquences catastrophiques d’une guerre atomique. Le comité estime que cela contribue à son tour à une augmentation de la pression de l’opposition publique face à la prolifération des armes nucléaires et à une redéfinition des priorités, avec une plus grande attention accordée à la santé et à d’autres questions humanitaires.
  • 1986 : Elie Wiesel (États-Unis) pour son rôle de président de la Commission présidentielle sur l’Holocauste.
  • 1987 : Óscar Arias (Costa Rica) pour ses travaux pour la paix en Amérique centrale, efforts qui ont mené à l’accord d’Esquipulas, signé à Guatemala le 7 août 1987.
  • 1988 : La Force de maintien de la paix des Nations unies, pour leurs efforts qui ont apporté des contributions importantes vers la réalisation de l’un des principes fondamentaux des Nations unies.
  • 1989 : Le Dalaï-lama Tenzin Gyasto (Inde/Tibet) pour sa lutte pour la libération du Tibet et s’être toujours opposé à l’usage de la violence. Il a plutôt préconisé des solutions pacifiques basées sur la tolérance et le respect mutuel afin de préserver l’héritage historique et culturel de son peuple.
  • 1990 : Mikhaïl Gorbatchev (Union soviétique) pour son rôle principal, en tant que président de l’Union soviétique, dans le processus de paix qui caractérise aujourd’hui une part importante de la communauté internationale.
  • 1991 : Aung San Suu Kyi (Birmanie) pour sa lutte non violente pour la démocratie et les droits de l’Homme.
  • 1992 : Rigoberta Menchú (Guatemala) pour son travail pour la justice sociale et pour la réconciliation ethnoculturelle basée sur le respect pour les droits des peuples indigènes.
  • 1993 : Nelson Mandela et Frederik de Klerk (Afrique du Sud) pour leurs travaux sur la fin pacifique du régime de l’apartheid et pour la préparation des fondations pour une nouvelle Afrique du Sud démocratique.
  • 1994 : Yasser Arafat (Palestine), Yitzhak Rabin et Shimon Peres (Israël) pour honorer une action politique qui a appelé à un grand courage des deux camps et qui a ouvert des opportunités pour un nouveau développement vers la fraternité au Moyen-Orient.
  • 1995 : Józef Rotblat (Royaume-Uni/Pologne) et le Mouvement Pugwash (Canada) pour leurs efforts pour diminuer le rôle joué par les armes nucléaires dans la politique internationale et, à plus long terme, pour éliminer ces armes.
  • 1996 : Carlos Filipe Ximenes Belo et José Ramos-Horta (Timor oriental) pour leurs travaux en vue d’une solution juste et pacifique au conflit au Timor oriental.
  • 1997 : La Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel (Suisse) et Jody Williams (Royaume-Uni) pour leur travail pour l’interdiction et la liquidation des mines antipersonnel.
  • 1998 : John Hume (Irlande) et David Trimble (Royaume-Uni) pour leurs efforts pour trouver une solution pacifique au conflit en Irlande du Nord.
  • 1999 : Médecins sans frontières (Suisse/France) en reconnaissance du travail humanitaire pionnier de l’organisation sur plusieurs continents.
  • 2000 : Kim Dae-jung (Corée du Sud) pour son travail pour la démocratie et les droits de l’Homme en Corée du Sud et en Asie orientale en général et pour la paix et la réconciliation avec la Corée du Nord en particulier.
  • 2001 : L’Organisation des Nations unies et Kofi Annan (Ghana) pour leur travail pour un monde mieux organisé et plus pacifique.
  • 2002 : Jimmy Carter (États-Unis) pour ses efforts pour trouver des solutions pacifiques aux conflits internationaux, pour faire avancer la démocratie et les droits de l’Homme et pour promouvoir le développement social et économique.
  • 2003 : Shirin Ebadi (Iran) pour ses efforts pour la démocratie et les droits de l’Homme. Elle s’est particulièrement concentrée sur la lutte pour les droits des femmes et de l’enfant.
  • 2004 : Wangari Muta Maathai (Kenya) pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix.
  • 2005 : L’Agence internationale de l’énergie atomique et Mohamed el-Baradei (Égypte) pour leurs efforts pour interdire l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins militaires et pour s’assurer que l’énergie nucléaire est utilisée à des fins pacifiques de la manière la plus sûre possible.
  • 2006 : Muhammad Yunus et la Grameen Bank (Bangladesh) pour l’avancement des opportunités économiques et sociales pour les pauvres, en particulier pour les femmes, par leurs travaux pionnier du microcrédit.
  • 2007 : Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et Al Gore (États-Unis) pour leurs efforts visant à renforcer et diffuser les connaissances sur les changements climatiques d’origine humaine et pour jeter les bases pour les mesures qui sont nécessaires pour contrer de tels changements.
  • 2008 : Martti Ahtisaari (Finlande) pour ses efforts sur plusieurs continents et sur plus de trois décennies pour résoudre les conflits internationaux.
  • 2009 : Barack Obama (États-Unis) pour ses efforts investis dans le renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples.
  • 2010 : Liu Xiaobo (Chine) pour sa lutte longue et non violente pour les droits de l’Homme fondamentaux en Chine.
  • 2011 : Ellen Johnson Sirleaf, Leymah Gbowee (Liberia) et Tawakkol Karman (Yémen) pour leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et pour les droits des femmes à la pleine participation dans le travail de consolidation de la paix.
  • 2012 : L’Union européenne pour avoir contribué pendant six décennies à l’avancement de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l’Homme en Europe.
  • 2013 : L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Pays-Bas) pour ses efforts considérables pour éliminer les armes chimiques.
  • 2014 : Kailash Satyarthi (Inde) et Malala Yousafzai (Pakistan) pour leur lutte contre la répression des enfants et des jeunes ainsi que pour les droits de tous les enfants à l’éducation.
  • 2015 : Le Quartet du dialogue national (Tunisie) pour sa contribution décisive à l’édification d’une démocratie pluraliste en Tunisie dans le sillage de la Révolution du Jasmin en 2011.
  • 2016 : Juan Manuel Santos (Colombie) pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les FARC.
  • 2017 : La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Suisse) pour son travail pour attirer l’attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques de quelque usage d’armes atomiques et ses efforts révolutionnaires pour arriver à une prohibition par un traité de telles armes. Au cœur des tensions diplomatiques entre les États-Unis et la Corée du Nord.
  • 2018 : Denis Mukwege (République démocratique du Congo) et Nadia Murad (Irak) pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre.
  • 2019 : Abiy Ahmed (Éthiopie) pour ses efforts afin d’instaurer la paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
  • 2020 : Le Programme alimentaire mondial pour ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre.
  • 2021 : Maria Ressa (Philippines/États-Unis) et Dmitri Mouratov (Russie) pour leurs efforts envers la défense de la liberté d’expression, qui est une condition préalable à toute démocratie et à une paix durable.
  • 2022 : Ales Bialiatski (Biélorussie), Memorial (Russie) et le Centre pour les libertés civiles (Ukraine) pour leur promotion du droit de critiquer le pouvoir et de protéger les droits fondamentaux des citoyens, et leurs efforts pour documenter les crimes de guerre, les violations des droits de l’Homme et l’abus de pouvoir.
  • 2023 : Narges Mohammadi (Iran) pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous.
  • 2024 : Le collectif Nihon Hidankyo (Japon) pour ses efforts en vue d’un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées.
  • 2025 : María Corina Machado (Venezuela) pour son travail inlassable en faveur des droits démocratiques du peuple vénézuélien et pour sa lutte pour parvenir à une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie.

4 commentaires sur « Le Prix Nobel de la paix »

Laisser un commentaire